Cette analyse permettra d’évaluer le type de cancer de vessie ainsi que son agressivité (invasion ou non du muscle vésicale), nécessaire à la prise de décision concernant la suite de la prise en charge thérapeutique.

Dans certains cas de bilan complémentaire sera réalisé afin d’évaluer l’atteinte locale ainsi que métastatique.

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Analyse et Bilan

Une fois la confirmation du diagnostic de cancer de vessie réalisée, le dossier sera discuté en réunion de concertation multidisciplinaire (RCP) afin de pouvoir proposer patient la prise en charge plus adaptée à sa pathologie. La RCP d’une réunion réunissant l’ensemble des médecins participant à la prise en charge du patient :

  • urologues,
  • oncologues,
  • radiothérapeutes,
  • radiologues,
  • anatomopathologistes.

cancer vessie

Traitements

La prise en charge des cancers de vessie peut reposer sur les traitements suivants :

  • Chirurgie (résection endoscopique de vessie, cystectomie),
  • Chimiothérapie intravésicale ou systémique,
  • Radiothérapie,
  • Immunothérapie intravésicale (BCG) ou systémique…

Le choix des différents traitements se fera en fonction de l’agressivité des cancers : Invasion ou non du muscle vésicale, présence de lésions ganglionnaires métastatiques, récidive de cancer de vessie.

Enfin le suivi sera adapté à chaque patient en fonction de l’agressivité de son cancer de vessie.

Résection endoscopique de vessie (RTUV)

La RTUV ou résection transurétrale de vessie est une intervention endoscopique réalisée dans un but diagnostique ou thérapeutique de lésion de vessie. 
Le but est de réséquer l’ensemble des lésions visibles afin de pouvoir les analyser.
Cette intervention est parfois réalisée associée à une utilisation d’un produit intravésicale, HEXVIX, améliorant la détection des tumeurs de vessie.

Procédure chirurgicale

Sous anesthésie générale, le résecteur est introduit jusque dans la vessie.

L’ensemble des lésions sont réséquées, et les copeaux après avoir été récupérés, sont envoyées pour l’analyse anatomopathologique.
La sonde vésicale est mise en fin d’intervention afin de permettre des irrigations vésicales.

Post-opératoire

L’hospitalisation dure en moyenne 48 à 72 heures.
La sonde vésicale est retirée lorsque les urines sont peu hématuriques, après avis médical. Après vérification de la bonne reprise mictionnelle, le patient peut quitter la clinique.

Patient est revu en consultation post-opératoire environ 2 à 3 semaines après l’intervention, pour l’annonce des résultats anatomopathologiques et la discussion de la suite de la prise en charge.

Complications

Les complications post-opératoires les plus fréquentes sont les suivantes : Hématurie (sang dans les urines), urgenturies (envie irrépressible d’uriner) et infections urinaires.

En cas de fièvre post-opératoire, il est conseillé de contacter votre chirurgien ou de vous rendre aux urgences.

résection endoscopique vessie

cystectomie

Cystectomie (Cyto-prostatectomie ou pelvectomie antérieure)

La cystectomie est une intervention visant à enlever la vessie habituellement réalisée dans le cas d’une prise en charge d’un cancer de vessie.
La dérivation urinaire associée peut-être de plusieurs sortes : Bricker, Entérocystoplastie ou Urétérostomie. Ce choix se fera avec le chirurgien, en fonction des données médicales et physiologique du patient.

Cette chirurgie peut-être faite entièrement en chirurgie ouverte ou en associant une part cœlioscopique et une part de chirurgie ouverte.

Procédure chirurgicale

Sous anesthésie générale, la vessie sera entièrement retirée, emportant chez l’homme également la prostate et chez la femme la paroi antérieure du vagin. Les ganglions pelviens associés de la vessie seront également retirés pour l’analyse anatomopathologique.

Dans le cadre d’une reconstruction de type Bricker, un segment digestif est prélevé : Les uretères sont abouchés dans ce segment et la partie distale est abouchés à la peau. Une poche de recueil des urines sera positionnée au niveau de l’orifice cutané de cette dérivation urinaire.

Dans le cadre d’une reconstruction de type Entéroplastie, un segment digestif long est prélevé afin de constituer une nouvelle vessie. La néovessie est ensuite anastomosée à l’urètre. Les uretères sont ensuite également anastomosés à la néovessie

Post-opératoire

L’hospitalisation pour cette chirurgie varie entre 8 et 14 jours.
Durant cette hospitalisation, une attention particulière est donnée à la reprise du transit, à l’éducation et l’autonomisation concernant le Bricker ou l’entéroplastie afin de permettre un retour au domicile dans les meilleures conditions.

Une anticoagulation pour la prévention du risque de thrombose veineuse est nécessaire durant un mois post-opératoire.
Le patient est revu en consultation à un mois de la chirurgie pour discuter des résultats anatomopathologiques et de la suite de la prise en charge. Cette consultation est également utile afin d’évaluer la bonne autonomie du patient concernant son Bricker où son entéroplastie

La kinésithérapie pelvienne pour la rééducation de la continence urinaire dans le cadre d’une entéroplastie pourra être débuté environ deux semaines après le retrait de la sonde vésicale.

Complications

La cystectomie est une chirurgie lourde, comportant des risques hémorragiques, infectieux et digestifs.