En cas d’incontinence sur hyperactivité vésicale

La prise en charge reposera sur :

  • la kinésithérapie pelvienne,
  • les traitements médicamenteux comme les anticholinergiques ou B3 mimétiques,
  • la neurostimulation tibiale,
  • la neuromodulation des racines nerveuses sacrées,
  • les injections intra-détrusoriennes de toxine botulique ou des chirurgies de reconstruction ou d’exérèse vésicale.

En cas d’incontinence urinaire sur insuffisance sphinctérienne

La prise en charge reposera sur :

  • la kinésithérapie pelvienne,
  • l’implantation d’un sphincter artificiel,
  • d’une bandelette sous-urétrale ou de ballons péri-sphinctérien.

Les différentes prises en charge sont discutées au cas par cas en RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire) afin d’être la plus adaptée au dossier du patient.

incontinence homme

Bandelette sous-urétrale

La mise en place d’une bandelette sous-uréthrale est une intervention chirurgicale réalisée pour la prise en charge d’une incontinence urinaire d’effort, généralement de faible ou moyenne importance, consistant à apporter un soutien urethral et une remobilisation de l’urètre bubaire et bulbo-membraneux.

Il existe différent type de bandelettes. Le choix du type de bandelette se fera au cas par cas.

La prise en charge se fait habituellement au cours d’une hospitalisation de quelques jours.
 

Procédure chirurgicale

Sous anesthésie, l’urètre bulbaire est disséqué avoir d’exposé la zone de mise en place de la bandelette. En fonction du type de bandelette, les bras seront en trans-obturateur et/ou rétro pubien. La bandelette sera ensuite tendue afin d’amener la bonne fermeture de la lumière urétrale ou le bon repositionnement de l’urètre. 

Une sonde vésicale sera mise en place en fin d’intervention.

Post-opératoire

L’hospitalisation est habituellement courte. La sonde sera retirée le lendemain de l’intervention.

Une attention particulière sera portée à la reprise des mictions.

Complications

Les complications immédiates les plus fréquentes sont les hématomes pelviens et les rétentions aigues d’urines. En cas d’efficacité, une attention concernant la rétention chronique d’urine sera importante.

La bandelette sous-uréthrale peut ne pas améliorer complètement l’incontinence urinaire. Une incontinence urinaire peut également récidiver avec le temps.

Sphincter artificiel urinaire

La mise en place d’un sphincter artificiel urinaire consiste à implanter un système hydraulique venant remplacer le sphincter urinaire défaillant. Il est composé de plusieurs éléments : un manchon urétral (bague venant entourer l’urètre), une pompe (disposée dans le scrotum) et un réservoir (positionné au niveau de l’abdomen).

Il s’agit actuellement du traitement chirurgical de référence de l’incontinence urinaire d’effort de l’homme. Sa mise en place nécessite un apprentissage de son utilisation simple mais important

Cette intervention se fait habituellement au cours d’une hospitalisation courte.

Procédure chirurgicale

Sous anesthésie, l’urètre est disséqué pour pouvoir accueillir le manchon urétral, une place est réalisée au niveau du scrotum pour le positionnement de la pompe et un espace est créé au niveau de l’abdomen pour recevoir le réservoir. Une fois positionnés, les différents éléments sont connectés et le fonctionnement hydraulique du système est vérifié.

Le système est désactivé en fait d’intervention.

Post-opératoire

Le patient est libéré au bout de quelques jours d’hospitalisation, le système toujours désactivé. Celui-ci ne sera activé qu’au bout de 4 à 6 semaines.

Complications

Les complications principales des sphincters artificiels urinaires sont les hématomes et infections du sphincter artificiel en post opératoire immédiats. Sur le long terme, le risque de complication est représenté par les infections du sphincter artificiel, les érosions de l’urètre et les atrophies de l’urètre.